dépression et diabète

Diabète et risques de dépression : comment faire face ?

Le diabète est une maladie qui ne touche pas seulement l’aspect physiologique du corps humain : elle touche également l’aspect psychologique. En effet, on estime que 36 % à 40 % des personnes atteintes de diabète ont des tendances dépressives, et 10 % des diabétiques sont dépressifs. Le risque de développer une dépression est 2 fois plus important chez personne atteinte de diabète de type 2. Des chiffres plutôt éloquents qui traduisent la souffrance des patients. Des chiffres qui montrent l’importance d’une prise en charge prenant en compte l’aspect psychosocial.

La détresse d’être diabétique : un gros impact dans la qualité de vie du patient

Entre 35 % et 50 % des personnes atteintes de diabète souffrent d’une détresse importante liée à leur pathologie, car c’est une maladie qui est relativement lourde et qui demande une surveillance quotidienne. Cela va d’une peur, d’une baisse de moral, d’une véritable angoisse jusqu’à une fatigue nerveuse voire une dépression. Il y a en effet plusieurs raisons d’avoir peur et d’être angoissé face à la maladie.

  • Le patient se montre anxieux face à l’annonce de cette maladie, qui demande une surveillance tous les jours et pour toujours.
  • Il se questionne également sur la place de sa maladie dans la société : comment les autres vont-ils me percevoir ? Comment gérer ma maladie et continuer à vivre normalement ?
  • Une angoisse également face aux professionnels de santé, qui parfois peuvent faire peur sans le vouloir en donnant des objectifs trop ambitieux, par exemple.

L’acceptation du diabète est un véritable travail de deuil pour le patient : celui-ci doit passer par différentes phases avant d’accepter finalement sa pathologie, et d’apprendre à vivre avec.

Cette détresse se ressent notamment dans la sphère émotionnelle du patient, et également dans sa relation aux autres. Une étude française de 2013 a montré l’importance de l’aspect psychologique dans la prise en charge du diabète, et cette étude souligne également que l’auto-gestion du diabète peut largement être améliorée avec une prise en charge globale de la maladie.

L’étude de 2013 a conclu également sur :

  • l’importance de la communication entre professionnels de santé et patients ;
  • la nécessité d’améliorer la coordination entre les secteurs de la santé ;
  • le besoin d’une prise en charge psychologique des patients atteints de diabète.

Une détresse également pour les membres de la famille

C’est également un constat récurrent pour la famille des personnes atteintes de diabète : les membres ou les accompagnants du patient souffrent également de détresse face à cette maladie.

Entre la peur de la maladie, la peur des complications de la maladie et le poids de la responsabilité parfois pour soutenir le patient, les membres sont touchés dans leur sphère émotionnelle.  

La même étude française de 2013 a conclu que 8 % à 13 % des membres de la famille du patient ont une qualité de vie altérée, et que 30 % à 44 % présentent une tendance à la dépression, voire même une réelle dépression.

Des chiffres, là aussi impressionnants, qui montrent le réel impact et le tsunami que représente le diabète dans la vie des personnes, patients ou proches des patients.

Les priorités et les obstacles dans le parcours de soin

Plusieurs niveaux du besoin du patient ont été identifiés pour une meilleure prise en charge du diabète :

  • le patient : identifier quels sont ses besoins est primordial pour améliorer sa qualité de vie et pour aborder la maladie de façon plus sereine, et une meilleure auto-gestion ; 
  • les membres de la famille et/ou amis : soutien indispensable pour le patient, à inclure donc dans le parcours de soin du patient ;
  • la communauté : elle touche la sphère médicale/paramédicale du patient (pour un accès aux soins adaptés au patient), mais également la sphère professionnelle du patient (soutien également important). La vie privée est également incluse dans la communauté, c’est-à-dire que le patient doit avoir des opportunités égales à une personne sans pathologie pour profiter d’une qualité de vie normale ;
  • la société : vivre au sein d’un public qui écoute, soutient la condition du patient.

Le principal élément à prendre en compte donc est le patient : quels sont ses besoins ? Quels sont ses ressentis ?  Et l’intérêt de mettre le patient au cœur de la prise en charge est d’adapter au mieux les soins en phase avec ses besoins. Pour cela, le patient doit s’exprimer, parler de ce qui va bien, et de ce qui va moins bien pour lui.

Le diabète est un long chemin, le patient doit apprendre à identifier ses phases de moins bien pour agir au plus vite et aller voir les professionnels de santé qui pourront l’aider (psychologue, psychiatre, médecin traitant, diététicien, etc.).

L’intérêt est de réduire les phases de déprime et d’éviter un isolement du patient pour limiter encore plus le cercle vicieux de cette déprime qui pourrait avoir un vrai effet négatif sur la qualité de vie du patient.

Différentes associations proposent également des dispositifs de soutien pour permettre de partager vos ressentis, vos émotions, vos peurs, etc. Ne pas se sentir seul(e) rassure et permet de mieux appréhender sa maladie.

Côté alimentation, Dietis propose des menus adaptés pour les personnes atteintes de Diabète de Type 2. 


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